Pourquoi travailler sur ses blessures si elles finissent par revenir?

Par Nathalie Augot, formatrice et conférencière en éveil de la conscience

 

«Pourquoi des blessures, que j’ai déjà travaillées, reviennent-elles toujours sur mon chemin de vie ?» 

Pour tous ceux qui se trouvent sur la voie du développement personnel et spirituel, certaines questions et certains raisonnements reviennent fréquemment, comme cette fameuse question des blessures qui ne cessent de réapparaître…

«Finalement, qu’est-ce que j’ai travaillé ? Pourquoi ma souffrance revient-elle quelques mois ou quelques années après l’avoir vécue ? La comparaison avec les pelures d’un oignon est-elle pertinente ? Pourquoi après un soin énergétique, je me sens bien ; tandis que par la suite, je retombe (occasionnellement) dans mes vieux schémas de pensées ?» 

Je vais tenter de vous expliquer mes compréhensions, intégrées depuis 2020, à ce sujet. Il est possible que d’autres interprétations viennent s’ajouter à mes écrits, dans quelques années… Or, ceci est ma compréhension en date d’aujourd’hui :

«Lorsque je travaille sur une souffrance, sur quoi est-ce que je travaille, généralement ?» 

Vous travaillez sur ce que j’appelle la cause initiale concernée (généalogie, enfance et âme). Cela permet d’enlever certains filtres placés qui viennent déformer la réalité.

Vous êtes conditionnés par votre généalogie, votre éducation (parentale, scolaire, religieuse et sociétale). Vous devez être conditionnés pour pouvoir intégrer un système et vous y repérer. Du coup, vous êtes facilement influençables et le regard des autres exerce beaucoup d’influence sur votre image de vous-mêmes, sur votre estime et votre confiance. Ces conditionnements créent des filtres inconscients sur votre façon de percevoir le monde. Ces filtres sont rattachés à votre «personnalité»,  à votre humain, à ce que vous croyez être et que vous défendez et protégez tel un trésor, comme par exemple vos opinions, vos peurs et votre ignorance ! Il est donc très judicieux de commencer à travailler sur vos causes initiales pour changer vos perceptions. Ainsi, vos comportements changeront sans effort.

En libérant les blessures, vous libérez un espace et des filtres. Votre vraie nature (appelée aussi essence ou Lumière) reprend alors sa place.

«Mais, pourquoi est-ce que je croise, encore et encore, ces mêmes souffrances dans mon parcours de vie ?» 

  • Soit, vous possédez d’autres blessures similaires, dans les causes initiales, que vous devrez alors encore travailler ; 
  • Soit, vous êtes « pollués » par des programmes inconscients et influencés par des messages subliminaux externes. Vivre ou travailler avec des personnes, lire des livres, regarder des films, des médias (traditionnels ou sociaux), faire partie d’un groupe… influencent vos pensées. L’humain a tendance à se normaliser au groupe sans s’en apercevoir pour pouvoir être accepté par la «tribu»  et ne pas risquer de dépérir seul ; 
  • Soit, vous êtes «pollués» par des énergies non visibles, des implants, des polluants technologiques ou chimiques ou drogues qui influencent aussi votre système hormonal et nerveux ;
  • Lorsque nous enlevons des énergies ou émotions négatives, c’est comme si nous vidions un verre ; nous pouvons le remplir à nouveau à chaque contrariété. Toute zone libérée après un travail thérapeutique ou énergétique peut se remplir par des habitudes de pensées, par des émotions stimulées, par le monde extérieur. C’est pour cela que je recommande d'avoir une hygiène spirituelle, une routine… C’est comme se rendre chez le dentiste pour faire un nettoyage, une fois par année, et ne jamais se laver les dents entre chaque rendez-vous. Ce que j’entends par hygiène spirituelle : c’est observer ses pensées, ses émotions. Ne pas en être prisonnier, en s’entraînant par diverses pratiques qui passent par le mouvement du corps (sport, yoga, qi gong, danse...), par le souffle, la méditation (ou l’art), la récitation de prières ou de mantras, etc. Je pense qu’adhérer à une spiritualité ancienne SANS attachement est une bonne chose, si nous nous y retrouvons, bien entendu.  

«Il n’y a donc pas de fin à travailler sur les mêmes blessures ?» 

Vous pourriez effectivement y passer votre vie… Mais, travaillerez-vous vos blessures ou de fausses blessures, telles que des programmes, des influences, des implants ?

Voici où j’en suis rendue dans mon constat ! Je vais vous partager la vision que j’ai reçue pour faciliter la compréhension.

Vous connaissez sûrement l’allégorie de la caverne de Platon. Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, voici un extrait de la description que nous pouvons trouver sur Wikipédia: «Des hommes sont enchaînés dans une demeure souterraine, en forme de caverne. Ils le sont depuis leur naissance, de telle sorte qu'ils n'ont jamais vu directement la source de la lumière du jour, c'est-à-dire le soleil ; ils n'en connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu'à eux. Ainsi, des choses et d'eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos.» 

Voici mon interprétation ; les ombres projetées sur le mur seraient en fait les fameuses blessures à travailler, des projections illusoires. Les filtres projetant des ombres peuvent provenir de programmes, d’implants, de mémoires généalogiques, de l’âme, de l’enfance.

Ceci est schématisé dans le dessin 1.

 

Dessin 1 : La caverne de Platon : L’homme dans un monde d’illusions

 

Au fur et à mesure que vous travaillez sur vos blessures, la caverne se creuse, vous prenez alors de la distance face auxdites blessures, elles deviennent donc moins envahissantes et vous commencez à voir plus clair. Cependant, les projections illusoires de souffrances perdurent et restent encore en face de vous, comme illustré dans le dessin 2.

 

Dessin 2 : La caverne de Platon : L’homme dans un monde d’illusions après son travail personnel

 

«Alors, pouvez-vous nous expliquer comment sortir de nos blessures ???» 

Il existe 2 étapes dans le développement personnel et spirituel :

La première étape : libérer les blessures de l’enfance et de l’âme, puis celles liées à la généalogie et ensuite celles de l’espèce.

La deuxième étape : elle peut commencer lorsque nous touchons à l’aspect généalogique et l’aspect de l’espèce. Elle est dans la compréhension que tout ce que nous interprétons est un délire rempli de filtres. Nous réalisons finalement que les blessures ne guérissent pas et finissent toujours par demeurer sur notre chemin. Ainsi, nous devons changer notre perception. Nous pratiquons donc la non-dualité et nous travaillons notre connexion à la vraie nature de l’Esprit. Ça prend du recul et de la maturité, que nous avons normalement acquis dans la première étape. Nous ne devons assurément pas sauter cette étape !

Si notre âme avait déjà accompli la première étape dans d’autres incarnations, par exemple, nous pourrions donc avancer plus rapidement dans cette étape. Toutefois, les souffrances/blessures peuvent aussi être assez grandes, histoire de complexifier le parcours, d’en retirer des subtilités et de développer des aptitudes intuitives qui viennent de notre voix intérieure...

J’ai remarqué que beaucoup s’égarent dans la transition de la première à la deuxième étape, en tombant dans ce que j’appelle le  «New Age» , les guides, les canalisations, les guerriers de lumière... Beaucoup mourront avec ces concepts en eux. Le passage à la deuxième étape est intense et relève de grandes capacités et beaucoup de sagesse pour ne pas tomber dans les pièges de l’ego, des peurs programmées et de l’identification.

Dans cette deuxième étape, finalement, nous développons la vacuité remplie de conscience non duelle, sans jugement de ce qui est et en totale acceptation de ce qui est.

Nous pourrions alors schématiser cela comme l’humain rejoignant la Lumière ; comme vous pouvez le voir dans le dessin 3, alors que l’humain bien ancré dans son corps, bien connecté avec sa Lumière et le cœur ouvert, rejoint la Lumière, AU TRAVERS DE SON CORPS PHYSIQUE.

 

Dessin 3 : L’humain sortant de sa caverne rejoignant son corps de Lumière qui est superposé à son corps physique

 

Nous pouvons rejoindre temporairement la Lumière, par des montées en conscience, ce que nous appelons des éveils de conscience. Nous ressentirons alors une paix profonde, un bien-être, une béatitude. Tout deviendra calme et tranquille, rempli d’un amour divin, avec un regard de compassion, sans émotions, sans pensées limitantes. L’humain sera sans jugement, hors conditionnement, hors des peurs. Alors la Joie innée, inconditionnelle et spontanée, jaillira. La parole et les actes justes se feront sans effort, sans peur, sans résistance. La perception du monde extérieur sera différente, comme remplie de paillettes d’or, comme si nous pouvions voir la structure originelle de la matrice illusoire. Puis, l’humain retombera dans son identification et son ego pour goûter de nouveau la séparation, l’individualisation et l’identification qu’il s’est données ou qu’il a adoptées.

Si, et seulement si, toute l’ignorance et les identifications sont dissoutes, alors le corps disparaîtra de la matrice ne laissant aucune trace ou parfois laissant des ongles et cheveux comme témoignage de celui qui fut. Dans le bouddhisme tibétain, nous l'appelons alors La grande réalisation par le corps de lumière ou Le corps arc-en-ciel, qui est aussi le corps de Bouddha, le Témoin de l’illusion. Un des derniers moines ayant atteint l’illumination, ou ce corps de lumière, fut Khenpo A Chö, un moine bouddhiste, mort dans l’est du Tibet dont le corps a disparu en une semaine, comme le corps du Christ après sa mort.

Nous naissons et renaissons sans cesse dans nos cavernes, issus de cellules n’ayant connu que des cavernes…

Il est temps que les humains se réveillent. De multitudes de voies spirituelles existent déjà dans les grandes traditions anciennes, depuis des millénaires. Je vous conseille de trouver la voie qui vous conviendra le mieux.

Ayant touché des moments de montées en conscience ou d’éveil, je vais me permettre de partager mes apprentissages et mes compréhensions… À mon humble niveau, j’ai remarqué, après analyse et redescente dans mon humain «ordinaire» , que ceci est lié à des activités cérébrales. Plus nous sommes actifs cérébralement, plus nous nous éloignons de cet état de conscience. C’est de là que m’est venue l’idée de l’hygiène spirituelle, comme nous la retrouvons dans toutes les anciennes traditions, qui est une pratique assidue du corps, du souffle, de la méditation, et de la prière. Ce sujet est vaste et cet article n'en fait qu'un bref survol...

C'est pour cette raison, entre autres, que je suis en train de créer une formation en ligne, une sorte de retraite d’une durée approximative de six mois, dans laquelle j’enseignerai mes apprentissages et connaissances sur le sujet. Des outils qui vous permettront de cheminer sur la voie de l'éveil et qui vous aideront à vous libérer de vos blessures et de vos filtres, par exemple, pour enfin accéder la joie infinie... Des outils que vous pourrez, justement, considérer comme une des voies pour vous rapprocher de votre corps de lumière et pour ainsi changer vos perceptions et sortir peu à peu de vos identifications.

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